5 conseils pour combattre la solitude du métier d’IDEL

Nous avons choisi cette profession car nous aimons l’humain et à fortiori les échanges. La pratique hospitalière nous prépare à une collaboration de tous les instants avec une équipe pluridisciplinaire mais aussi encadrée avec la notion de hiérarchie. La pratique libérale implique elle, une unicité dans le soin face au patient et nous confronte donc à la solitude du soignant.

Lors du précédent article je vous ai démontré l’importance de travailler en collaboration avec les autres professionnels pour une meilleure  qualité de soin : c’est le premier conseil que je peux vous donner.  L’exercice isolé  est dangereux. Mais attention si un cabinet infirmier de plusieurs professionnels ne prévoit pas des rencontres régulières entre eux, cela peut s’apparenter à un exercice isolé. Vous devez donc planifier des moments d’échanges formels, pas seulement téléphonique ou informatique !  Profitez-en pour planifier un bon repas dans un restaurant, vous pourrez alors le notifier en frais professionnels si vous notifier sur la facture l’identité de chacun. 

Le deuxième conseil : n’hésitez pas à encadrer des stagiaires. Certes cela implique un investissement supplémentaire, mais leur questionnement vous incitera à vous interroger sur vos pratiques  et vous permettra ainsi d’améliorer vos prises en charges. Elles peuvent également vous apportez des nouvelles techniques.

Le troisième conseil : assister à des échanges entre professionnels sur un thème donné. Cela peut se réaliser de plusieurs manières:

  • Assister à une formation dans votre ville ou région, ainsi vous pourrez rencontrer d’autres collègues que vous croisez parfois au cours de vos tournées, sans prendre le temps de les connaître.
  • Vous rapprocher d’une association d’infirmier qui peut exister dans votre secteur et qui organise régulièrement des soirées à thème. Vous trouverez leur liste sur la toile ou les réseaux sociaux.
  • Vous rendre aux invitations et sollicitations que les centres hospitaliers proposent régulièrement envers les libéraux. Vous y rencontrerez ainsi vos prescripteurs et cela est toujours bien de mettre des visages réciproques sur des voix téléphoniques.

Le quatrième conseil est d’adhérer à des réseaux ou associations de santé qui prennent en charge des patients sur une pathologie ciblée: diabète, soins palliatifs … Pour éviter la multiplication des réunions partagez-vous entre associé(e)s selon vos centres d’intérêts et affinités. De cette façon vous aurez un référent qui représentera votre cabinet localement et cela participe au travail en réseau avec les autres professionnels.

Le cinquième conseil que je peux vous donner, surtout actuellement où  notre profession est en plein bouleversement c’est de vous rapprocher de vos instances représentatives que sont les syndicats.  L’important n’est pas de savoir lequel est le meilleur ! Au niveau national ils défendent la profession avec enthousiasme et ténacité. Au niveau local  je vous préconise d’assister aux assemblées générales pour lesquelles, bien souvent, vous êtes convié(e)s et attachez-vous à votre ressenti personnel envers les personnes.  Vous pourrez ainsi être informé des orientations nationales qui touchent notre activité et vous y préparer.

Une activité libérale n’est synonyme de solitude que si vous le décidez ainsi. Vous devez être acteur et moteur de votre pratique quotidienne. Tous les moyens que vous mettrez en œuvre pour rencontrer des confrères et consœurs vous enrichirons et vous permettrons de croiser des personnes formidables. Les liens que vous aurez seront ceux que vous aurez tissés.

Cécile

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