Lanceur d’alerte : un rôle clé en libéral

Si l’on recherche dans le dictionnaire Larousse, la définition du mot « libéral » est de deux genres :

Littéraire : « Qui est généreux, qui donne avec largesse »

Figuré : « Se dit d’une profession qui a pour objet un travail intellectuel effectué sans lien de subordination entre celui qui l’effectue et celui pour le compte de qui il est effectué, dans le respect de règles déontologiques (architecte, avocat,médecin, par exemple) et dont la rémunération ne revêt aucun caractère commercial ou spéculatif (notaire, avocat, médecin, expert-comptable,etc.) ; se dit de quelqu’un qui exerce cette profession, du travail lui-même »

Que trouve-t-on dans ces définitions ?

Générosité, largesse, n’est-ce pas en cela que les gens disent des infirmières qu’elles ont la vocation ?

Et si l’on poursuit, nous exerçons une profession, pas un métier. La profession englobe la corporation des personnes qui exercent la même activité. Pour le sociologue M. Sorel, la profession est ainsi « un métier socialement organisé et reconnu ».C’est depuis toujours une fonction noble.

Travail intellectuel, bien sûr, tous les jours nous faisons des résolutions de problème pour effectuer nos soins, les faire avec Art, des démarches de soins après analyse formalisées sur papier ou pas, coordination, j’en passe bien évidemment !

Nous sommes dans un secteur où la diversité des soins est telle que nous devons régulièrement ré-actualiser nos connaissances tant les prises en charge sont variées ! Beaucoup d’infirmières libérales ont des DU (diplôme Universitaire) sur différents sujets : plaies et cicatrisation, soins palliatifs, douleurs, patients atteints de maladies neuro-dégénératives.

Lien de subordination : nous sommes notre propre « chef », et nous travaillons sous notre propre responsabilité pas sur celle de l’hôpital oud’une autre structure, d’où l’impérative nécessité de bien choisir son assurance RCP (responsabilité civile professionnelle), obligatoire par ailleurs. Nous ne pouvons pas non plus signer de « contrat de travail » pour une autre infirmière, ou un médecin… Nous sommes « indépendantes », il existe donc des contrats de « collaboration », de« remplacement », « d’association », « d’exercice en commun »  qui définissent les droits et les devoirs de chacune.

Respect des règles déontologiques : la première des obligations est d’être inscrit à l’ONI, hormis pour les infirmiers militaires, sinon on parle d’exercice illégal de la profession, d’ailleurs, tous les organismes d’inscription en secteur libéral demandent votre numéro d’ordre. Sa mission est de maintenir l’éthique et la déontologie de la profession d’infirmier suivant le  code de déontologie. Une partie de ce codes’applique spécifiquement aux infirmiers exerçant en secteur libéral.

Rémunération : elle est en rapport avec le travail effectué puisque nous sommes payées majoritairement à l’acte et encore peu au forfait. Nous encaissons le paiement de nos soins soit par voie directe du patient à nous, soit par l’intermédiaire des différentes caisses d’assurance maladie, des mutuelles. Ceci implique la tenue d’une comptabilité rigoureuse de laquelle ressort notre bénéfice.

Pour conclure, il faut faire un travail réfléchi, organisé selon des règles d’ordre moral, un respect de l’autre qu’il soit notre patient, son entourage, nos collègues du cabinet et ceux du secteur, des médecins avec qui nous sommes en contact régulier car nous sommes des « lanceurs d’alerte » en cas de problème de santé des personnes que nous soignons. Tout un art…

Mimi

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