L’épidémie du virus COVID-19 progresse sur notre territoire
et les établissements de santé font face à une forte affluence de patients
contaminés. La prise en charge des patients présentant des symptômes les plus
sévères est systématique.
Les professionnels de santé médicaux et paramédicaux libéraux s’organisent (suite aux recommandations du gouvernement) pour prendre en charge les autres patients ne présentant que des symptômes légers et dans un état clinique stable. A ce jour, il a été établi des consignes diffusées par le Ministère de la Santé.
La téléconsultation et le télésuivi sont fortement encouragés auprès des patients atteints par le COVID-19 : l’infirmier.ière peut être amené.e à accompagner le patient dans cette démarche. La solution en ligne complète recommandée par le Ministère de la Santé et gratuite pendant toute la période de crise COVID-19 CLICKDOC Téléconsultation vous accompagne dans cette démarche.
Beaucoup de choses ont été écrites et publiées y compris sur ce blog, aussi je ne pensais pas écrire sur ce sujet. Mais force est de constater que l’actualité me rattrape aussi, car depuis ce week-end je suis sollicitée par de nombreuses connaissances pour avoir mon avis sur la gestion de cette crise et la conduite à tenir pour chacun. Alors je m’exprime et cela n’est que mon avis personnel d’infirmière retraitée.
Lors des négociations dans le cadre de la rédaction de l’avenant 6, les partenaires conventionnels se sont accordés sur la nécessité de mettre en place un dispositif de plafonnement journalier du montant facturé d’Indemnités Kilométriques (IK).
En 2021, il sera temps pour l’« Aide Pérenne » de faire ses adieux au profit du forfait « Aides à la modernisation et à l’informatisation ». Restez zen, on vous livre tous les critères à respecter pour continuer à percevoir cette aide financière.
La Carpimko (Créée en 1948) est la caisse autonome de retraite et de prévoyance des infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues, orthophonistes et orthoptistes. Elle est l’une des 10 caisses de retraite qui dépend de la caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL).
Notre profession nous oblige à assurer une continuité des soins 24H/24 et 365 jours par an auprès de nos patients, ceci quel que soit le mode d’exercice. Cette période est troublée, nos collègues hospitaliers le savent bien car il y a des réquisitions de certains soignants de la part des directions d’établissement.
Cenouvel avenant remue beaucoup les infirmières libérales : celles qui y trouvent des avancées, celles qui y voient un combat syndical de plus et enfin celles qui ne s’expriment pas.
Les réseaux sociaux portent déjà la rébellion au travers du boycott programmé du BSI.
Qui a raison ? Difficile de le savoir encore !
Toujours est-il que la machine est en route avec un étalement de mesures sur 3 ans et selon « impact financier ».
De quoi se réjouir : oui et non !
Pourquoi ?
Dès le 1er décembre 2019, la cotation des prises de sang à taux plein en sus des actes infirmiers cotés sera possible même avec les AIS. L’article 10 (AMI+MAU) pour la prise en charge des troubles « psychiatriques » s’ élargit aux troubles « cognitifs » (il était temps !) avec la possibilité de passer plusieurs fois par jour au lieu d’une seule fois, une revalorisation de cet acte est prévue en juillet, il deviendra AMI1.2. La MAU s’appliquera à tous les actes inférieurs à l’AMI 1.5.
Juillet verra naître 2 cotations supplémentaires concernant les pansements lourds et complexes : l’analgésie topique et la compression, bien sûr 8 fois pour l’analgésie cela semble juste, mais le cumul des 3 actes sera possible : analgésie, compression et pansement lourd et complexe tel que défini dans l’article 3 du chapitre 1.
Dès le 1er janvier 2020: La prise en charge des enfants de moins de 7 ans sera valorisée par une majoration de 3.15€ la MIE (majoration infirmière enfant) qui se cotera en plus des actes faits et des indemnités dues, par exemple, une SC se cotera AMI1+MAU+MIE+IF et éventuellement IK et IN ou ID.
La revalorisation de certains pansements courants tels la stomie, l’abdominoplastie, la trachéo, passe de AMI 2 à 3.
Janvier 2020 verra aussi le plafonnement des IK (indemnités kilométriques) ce qui n’est pas sans rappeler l’application de l’article 11B des dispositions générales de la Ngap (1er acte à taux plein, le 2ème à 50% et le reste gratuit..) donc à taux plein jusqu’à 299kms par jour, 50% de 300 à 399kms et… gratuits au-delà ! comment feront nos collègues qui font habituellement autant de kms ? Refuseront-elles de se déplacer pour rien ?les déserts médicaux (la Creuse par exemple) deviendront-ils encore plus déserts ?
Certaines mesures urgentes comme l’ablation de la sonde urinaire ou de redon n’existeront qu’en janvier 2021 alors que nous le faisons actuellement « gracieusement ».
Et puis il y a le « fameux » BSI, heureux successeur du PSI (plan de soins infirmiers) et de la DSI (démarche de soins infirmiers).
Son application se fera progressivement sur 3 ans selon résultats financiers, d’abord pour les plus de 90 ans, les 85 ans, les 78 ans et enfin tous les patients dépendants. Autrement dit, la DSI va co-exiser avec ses AIS et le BSI avec ses BSA, BSB et BSC.
D’autres mesures doivent intervenir d’ici à 2022 dont je me ferai un plaisir de vous reparler.
Au prochain épisode vous verrez comment le BSI va se mettre en place et ce qu’il va changer dans nos vies quotidiennes et surtout dans celles de nos patients…
De plus en plus de professionnels de santé spécialisés (IADE, IBODE, Puéricultrice) souhaitent quitter leur travail à l’hôpital pour s’installer en libéral. Ceci est une vraie remise en question, exercer une spécialité, demande un investissement personnel conséquent puisqu’il s’obtient après un cursus universitaire supplémentaire avec plus ou moins de prise en charge financière de la part des institutions. Cela a parfois été source de sacrifices pour soi mais aussi pour les siens.